Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager un Podcast que j’aime particulièrement et qui m’accompagne quand je ressens le besoin de me documenter, me questionner, me challenger, avancer dans la conception de ma place comme femme dans la société : « un Podcast à Soi » – Un podcast à soi | ARTE Radio
Il traite des questions de genre, de féminisme, d’égalité hommes-femmes, de manière exigeante, documentée, choc, et intime…
Violences gynécologiques, la réalité
Le premier épisode que j’ai découvert (et qui a été un des élément déclencheur pour m’engager dans l’accompagnement des femmes), est celui qui aborde les violences gynécologiques (épisode 6) – Le gynécologue et la sorcière (6) | ARTE Radio . Une véritable prise de conscience sur cette réalité qui touche toutes les femmes (y compris moi), à des degrés plus ou moins graves… Venir questionner la manière dont nos corps sont pris en compte, respectés tout au long de notre vie sexuelle (puberté, contraception, avortement, grossesse, accouchement, ménopause…), et comment nous nous les réapproprions. Sujet complexe, parfois brutal… Choisissez le bon moment pour l’écouter et respectez votre rythme.
« Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical sont des gestes, propos, pratiques et comportements exercés ou omis par un.e ou plusieurs membres du personnel soignant sur une patiente au cours du suivi gynécologique et obstétrical et qui s’inscrivent dans l’histoire de la médecine gynécologique et obstétricale, traversée par la volonté de contrôler le corps des femmes (sexualité et capacité à enfanter). Ils sont le fait de soignant.e.s — de toutes spécialités — femmes et hommes, qui n’ont pas forcément l’intention d’être maltraitant.e.s. Ils peuvent prendre des formes très diverses, des plus anodines en apparence aux plus graves. » (Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical, rapport du HCE entre les hommes et les femmes, 26 juin 2018). Le HCE identifie 6 types d’actes sexistes allant de la non prise en compte de la gêne de la patiente, à des actes ou refus d’actes non justifiés…
Et moi dans tout ça ?
Mais comment expliquer que ces actes soient aussi courants ? Et bien je ne sais pas vous, mais moi j’ai consulté un paquet de fois pour raisons gynécologiques et je consulterai encore… Une femme consulte en moyenne 50 fois pour ces motifs… Ca multiplie les risques non ?
Et puis ces consultations sont de l’ordre de l’intime (sujets abordés, gestes pratiques, conditions dans lesquelles nous nous trouvons…) et nécessitent une prise en charge adaptée. Cela n’est pas suffisamment pris en compte et la formation initiale et continue des professions médicales est centrée sur les gestes techniques, sans réelle prise en compte de la relation humaine et de la notion de consentement…
Le rapport émet 26 recommandations organisées autour de 3 axes : reconnaitre l’ampleur de ces actes, les prévenir, améliorer les procédures de signalement et condamner les pratiques. Une réflexion est à mener du côté des professionnels et des pouvoirs publics pour des prises de décisions et des actions concrètes…
Bref ! Mon corps, ma contraception, ma sexualité, mon consentement, mon choix… Alors, pas touche !
Ressources complémentaires :
Préconisations provisoires de l’IRSAF contre les violences obstétricales et gynécologiques
Article : Violences Gynécologiques : osons dire stop ! – Celles qui osent (celles-qui-osent.com)
https://gynandco.wordpress.com
Le livre noir de la gynécologie, Mélanie Déchalotte, First, 2017